Aldara posa son marteau, recula de quelques pas et admira le travail. Elle était satisfaite. Elle eut une pensée pour sa chère Weulfen. Dans la précipitation de construire leur nid d'amour, la belle en avait oublié une pièce importante de la maison: l'entrée!
Ainsi les visiteurs n'entreraient plus désormais que par là, avant de déambuler dans le reste de la maison.
Elle ôta du revers de la main la poussière des pans de sa robe noire, redressa le portrait qu'elle venait d'accrocher, le regarda longuement et, comme si elle parlait à l'une des deux jeunes femmes enlacées représentées sur le portrait, dit:
Voilà ma louve... Cette maison fut la nôtre, elle est maintenant mienne... Je dois en reprendre le contrôle, si je veux te survivre... Je t'aillemais, je dois aller plus loin... Et voir la mer, ... pour nous... Je ne t'oublierai jamais, et cette maison en sera la preuve.
Elle s'approcha du tableau, très émue, déposa un baiser sur le bout de ses doigts et plaqua sa main sur le visage de la belle jeune fille rousse, souriante et qui avait l'air si heureuse, là, à ses côtés.
Au revoir, ma mignonne...