Moment de tranquillité

Eden bien installé dans les écuries non loin de la Forge, Lenaelle passe devant le salon, si elle se souvient bien.
Toujours suivie comme son ombre de Matlock, elle frappe à la porte, attend un instant puis entre doucement dans la pièce.
Personne ne s'y trouve.
Elle fait le tour de la pièce du regard. Elle est très joliment décorée comme toutes celles qu'elle a vues.
Elle longe une grande table, passe devant une machine qu'elle n'a encore jamais vue et s'avance jusqu'au canapé sur lequel, après une courte hésitation, elle s'installe confortablement.
A peine assise elle doit retenir Matlock qui a pris la fâcheuse habitude de s'installer à côté d'elle et de poser sa gueule sur ses genoux.

Ah non ! Pas ici ! On n'est pas à la maison.

Lenaelle ne peut résister devant la tête de chien battu que Matlock lui fait. Elle prend un coussin, le pose parterre et à peine assise dessus, son fidèle compagnon vient se blottir contre elle.
Lenaelle sourit, lui dépose un baiser sur le front et se met à le caresser.
Les instants passant, ses pensées tournées vers le passé s'envolent au loin vers l'avenir avant qu'elle ne s'endorme.

À bâillonner Nombre de messages : 555 Date d'inscription : 04/07/2007

Il y avait de l'agitation dans la maison depuis quelques jours. Là-haut surtout. Si bien qu'Aldara ne savait plus où donner de la tête. Elle ne négligeait pas ses convives.

Un soupir, elle descend les escaliers et voit la porte du salon entrouverte. Elle passe la tête et découvre un étrange couple sur le sol.
La Rouge sourit, s'approche de la jeune femme et s'agenouille devant elle, plantant ses prunelles sombres dans celles de Lenaelle.
Et bien Dame, vous semblez bien songeuse...

Lenaelle plongée dans ses pensées, pour ainsi dire non loin du pays des songes, se demande si elle rêve ou si quelqu'un se tient bien devant elle et la regarde dans les yeux.
Elle se redresse, essaie de reprendre au plus vite ses esprits et finit par sourire à Aldara qui se tient bien devant elle.
Elle ne rêvait pas.

Matlock aussitôt se dresse sur ses pattes toujours aussi prés de sa maîtresse.

Euh .. Oui. Je ne sais trop où j'étais partie là.

Un peu trop de choses en tête ... ce n'est pas bon pour moi.

Vous vouliez me voir ? vous vouliez me demander quelque chose ?

Lenaelle prend appui sur le siège du canapé et se relève.

Oh boudiou ! Ca m'apprendra à vouloir m'assoir par terre.
C'est de ta faute ça !

Lenaelle regarde Matlock tout content. Elle sourit, finit par le caresser et lui donner de petites tapes amicales.

À bâillonner Nombre de messages : 555 Date d'inscription : 04/07/2007

Lenaelle s'éveille, reprend ses esprit et se ferme soudain face à La Rouge.
Voilà pourtant quelques jours qu'Aldara trouve la jeune femme songeuse, d'une mélancolie palpable.
Elle soupire et se relève, attrape la main de la dame et sourit faussement.
Non Dame, c'est juste que cette pièce est délaissée depuis... bien trop long maintenant. J'ai vu la porte ouverte, une porte sur le passé...

Elle baisse les yeux, souriant toujours, loin, si loin soudain du tumulte du présent...

Lenaelle est maintenant debout face à Aldara et l'écoute parler de la pièce où elles se trouvent .. une porte ouverte sur le passé.

Tout en l'écoutant des images lui viennent en tête. Elle fait le tour du salon du regard

Je suis désolée d'être entrée si cela n'était pas autorisé. Je cherchais un endroit calme pour réfléchir à certaines choses mais trop penser n'est pas une bonne chose

Lenaelle caresse d'une main la tête de son compagnon qui se colle à elle.

Le passé est décidément trop lourd à porter.

Je viens .. je l'espère .. de le déposer pour de bon pour ne plus regarder que l'avenir.
Je n'ai plus trop le choix vu ce qui se passe.

Il va falloir que je m'en retourne pour préparer tout mon petit monde au voyage.

- sacre bleu la maison est pleine comme un oeuf, c'est donc devenu un hotel ?
- Ya même des bestes ! poua il manque plus que quelques petit d'hommes pour finir le tableau

Lenaelle prend congé d'Aldara et sort du salon Matlock collé à ses talons.

Le bon rottweiller grogne. Lenaelle le regarde, ne comprend pas et le fait taire.

Ils se dirigent ensuite vers l'entrée. Elle a ses affaires à reprendre ainsi qu'Eben et la route enfin pour Bazas.
Elle a vraiment hâte de partir de cette ville, de quitter la Guyenne.

Lohen regarda la beste, lui sourit
- enfin un qui me voit ! brave beste va
- puis tu sais, il en est passé par ici des betes aux dents longues, d'autre fourbes et dangeureuse....une de plus ....
Il lui caressa la tete sans nul sensation resentir, il regretta pour la première fois d'etre mort.
Tant répugner le corps des humains de mon vivant et regretter celui des chiens une fois mort ... c'est étrange .

Discret Nombre de messages : 22 Date d'inscription : 14/11/2008

Elle avait quitté la chambre l'esprit tourmenté par ce qu'elle ressentait, des sentiments contradictoires et violents se mêlaient dans son esprit et elle en vint à se demander ce qu'elle faisait en ces lieux, si loin de cette terre bretonne qui l'avait accueillie si chaleureusement.

Qu'adviendrait-il de son amie Lilas elle n'aurait su le dire, pas plus qu'elle ne savait comment se terminerait la relation entre les deux êtres qui se trouvaient juste au-dessus de sa tête. Elle lui donnerait dès demain une décoction fortifiante et le destin ferait le reste. Si seulement elle avait le dixième des pouvoirs et des connaissances de Chimera ou de Lallie ... Malheureusement elle était novice encore et elle désespérait de parvenir un jour au degré de compétence de ses amies.

Elle s'accouda contre le manteau de la cheminée et regarda danser les flammes, leur chaleur la détendait et réchauffait son corps tandis qu'une chape de glace enserrait de plus en plus son âme.

Le chemin de la mère était long et semé d'embuches, aurait-elle la force et le courage nécessaire pour l'affronter seule?

Discret Nombre de messages : 22 Date d'inscription : 14/11/2008

Les flammes avaient un pouvoir hypnotique sur elle, était-ce le fruit de son imagination liée à la fatigue ou un message envoyé par sa filleule, mais elle cru un instant voir les visages d'Elinor et de Maïa qui dansaient devant ses yeux.

Son amie lui manquait terriblement, mais elle lui en voulait amèrement de l'avoir ainsi abandonnée en lui confiant la garde de sa fille. N'avait-elle pas sacrifié sa vie pour elle, elle qui aurait aimé partir et quitter ce monde elle aussi mais, comme si elle s'en était doutée, elle lui avait confié sa fille Maïa, la rattachant à ce monde par son devoir de protection envers sa filleule.

Elle battit des cils et la vision disparu lui donnant le vertige.

Depuis combien de jours n'avait-elle pas dormi?

Elle avisa la causeuse élégamment garnie de coussin et s'y allongea le temps de reprendre ses esprits, il ne lui fallut pas longtemps pour s'endormir profondément d'un sommeil sans rêves.

Bavard Nombre de messages : 55 Date d'inscription : 26/10/2008

J'ai fait du feu. Parce que la maison s'glace vite, surtout la nuit. La grande cheminée, elle s'trouve dans l'salon, pis elle chauffe tous les murs d'la baraque.
Faut que j'l'alimente le feu, sinon, il va s'éteindre.
Fait rud'ment froid dehors, pour aller chercher des bûches. Mais c'est mon travail et j'ai intérêt à filer droit, si j'veux qu'La Patronne me mette pas un coup de pied.
Alors j'file voir le feu, pis j'prends les parchemins qu'm'a donnés Grand. Dessus y'a des lettres, j'dois m'appliquer pour les r'faire.
Il parait qu'c'est mon prénom. Y'a des batons, pis des ponts retournés, y'a même une p'tite feuille d'arbre en l'air! On dirait une feuille de chêne, tell'ment qu'elle est p'tite.

J'pose mon carnet, pis j'mets les bûches dans l'âtre, comme il faut dire.
J'frotte mes mains l'une contre l'autre pour m'réchauffer, j'regarde les flammes qui s'font plus grandes, comme si qu'elles étaient contentes de danser d'vant mes yeux.

Discret Nombre de messages : 22 Date d'inscription : 14/11/2008

Elle fronça les sourcils dans son sommeil, le craquement d'un parchemin que l'on déplace, elle aimait ce bruit ainsi que l'odeur du papier ... Ses paupières tremblèrent un instant, comme si elle allait ouvrir les yeux.

Trop de fatigue ... Elle changea alors de position, tournant le dos aux flammes ...

Bavard Nombre de messages : 55 Date d'inscription : 26/10/2008

Tudieu! Mais c'est qu'j'suis pas tout seul! Y a une dame là, qui dort, près du feu. J'plisse les yeux et j'fronce le nez. C'est la dame aux cheveux de nuit! Mais pourquoi qu'elle dort pas dans son lit?
J'la r'garde, ses yeux bien fermés, les ombres qui dansent sur ses joues. Elle fait comme une boule par terre, une boule avec de la nuit qui coule par terre.
Elle est jolie, la dame Nuit.
J'colle mon doigt sur ma bouche pis j'dis dans ma tête : Aurèle, va pas la réveiller, file droit et fais tes batons en silence!

J'tire la langue, j'm'applique sur mon parchemin, avec mon bout d'charbon mal taillé...

Grandpas était descendu de la chambre où Lilas s'était endormie. Il avait dans l'idée d'aller boire un verre de vin, ou deux, ou plus, quand il aperçut la porte du salon entrouverte. Il se demandait qui pouvait bien se trouver dans le salon à cette heure avancée de la nuit.
Il s'avança alors et passa la tête dans l'embrasure de la porte. Il vit alors Aurèle assis à la petite table avec les parchemins qu'il lui avait confiés. Puis son regard fut attiré par un corps allongé sur le divan. Il reconnaissait cette chevelure et se dit que la jeune femme devait être bien fatiguée pour s'être endormie sur ce divan peu confortable.

Aragorn s'avança doucement, souriant au gamin qui avait décidé de faire ses exercices de lecture et d'écriture. L'Écossais s'approcha de lui et lui parla tout bas.

Dites-moi Aurèle, vous ne pensez pas sincèrement que ces exercices auraient pu attendre qu'il fasse jour? Vous êtes en train de brûler des bougies pour rien. Il fera jour demain et nous pourrons faire ces exercices ensemble.

Grandpas sourit au gosse et s'approcha alors du corps endormi. Lastree respirait lentement. Elle semblait profiter d'un sommeil tranquille et réparateur. Il ne pouvait pas décemment la laisser dormir ici. Ce n'était point assez confortable.
Il la prit dans ses bras, décidé à l'emmener à l'étage, dans une chambre où elle serait plus à même de se remettre de son long voyage.

Discret Nombre de messages : 22 Date d'inscription : 14/11/2008

Elle sursauta en se sentant soulevée dans les airs par des bras musclés qui lui faisaient quitter le confort tout relatif fourni par la causeuse. Son premier réflexe fut de chercher son couteau à sa ceinture et de se débattre et puis, ouvrant les yeux, elle reconnut Grandpas ... Mais que faisait-il là? Où était-elle?

Elle tenta de calmer les battements désordonnés de son cœur qui cognait sous le coup de la surprise. Les gestes de l'homme étaient pourtant doux mais il était des réflexes qui ne se perdaient pas si facilement que cela, et sentir les bras d'un homme l'entourer sans qu'elle ne s'y attende lui donnait l'envie farouche de frapper.

Et puis tout lui revint à l'esprit en une fraction de seconde: la maladie de Lilas, sa folle chevauchée à travers le royaume sans s'arrêter, cette demeure enfin et le petit rouquin si avenant qui lui avait ouvert les portes. Elle avait dû s'assoupir sans même s'en apercevoir.

Elle se demanda s'il n'était pas inconvenant que Grandpas la porte mais elle était si épuisée... Elle avait confiance en lui, elle savait qu'il ne lui ferait aucun mal alors, elle lui sourit faiblement puis, refermant les paupières, elle se laissa aller dans les bras de l'Écossais, posant sa tête sur son épaule rassurante.

Nombre de messages : 4 Date d'inscription : 15/12/2008

Lily avait suivi le jeune garçon jusqu'au salon, puis celui ci la laissa seule apres un dernier sourire charmant et enfantin.

Elle s'assit confortablement sur le fauteuil, devant l'âtre, et se mit à rêvasser en attendant Aldara...